Le dimanche 4 août 2019, Jeannot Ahoussou-Kouadio, président du Sénat a reçu la notabilité de Didiévi à son domicile dans cette ville. Des vérités échangées.

“J’ai eu l’honneur d’échanger avec la quasi-totalité des Chefs des 143 villages et tribus du Département de Didiévi, ce dimanche 04 août 2019, à Didiévi.

Cette rencontre, qui est la première d’une série que j’initie dans la région du Bélier, a été une occasion pour moi de remercier nos honorables Chefs pour leur forte mobilisation au meeting du 02 juin 2019.

Au cours de nos échanges, je leur ai expliqué le sens de mon engagement politique qui a toujours été guidé par la quête permanente de la paix et de la cohésion en Côte d’Ivoire pour le bonheur de nos populations ; un acquis indispensable au développement de notre région”, a expliqué Jeannot Ahoussou-Kouadio, dans une note d’information.

“Je leur ai donc demandé de privilégier l’intérêt commun et de travailler à la cohésion et au rassemblement de toutes les filles et fils de notre Région.

En retour, ils m’ont prodigué des conseils, soutenu mon engagement et se sont dits disponibles à travailler inlassablement au renforcement de la cohésion de toutes les populations du Département et à ne tenir compte que du développement de Didiévi.

Pour finir, je l’ai les invités à prendre part active à la cérémonie d’hommage (du RHDP, NDLR) au président de la République, qui est prévue pour se tenir le 10 août 2019, à Toumodi”.

Réponse de la notabilité de Didiévi

A en croire Le Nouveau Réveil, qui a assisté à la rencontre, la réponse de la notabilité de Didiévi a été donnée sans ambages.

“Les têtes couronnées qui ont salué la démarche de leur fils et dit avoir compris le message porté par celui-ci, lui ont transmis en retour leurs sentiments”, indique le journal.

“Nanan Akaffou N’goran, chef central de Molonoublé, qui s’est fait le porte-parole de ses pairs, a fait connaitre ceci : « Nous disons merci à notre fils d’être venu nous parler. A la vérité, lorsque nous avons appris par des rumeurs persistantes qu’il virait au RHDP, nous étions très fâchés avec lui.

Nous étions en colère parce qu’au PDCI, il était un des plus hauts cadres parmi nos fils. Alors on s’est posé la question de savoir pourquoi il veut nous abandonner pour aller ailleurs.

Mais après trois réunions et les missions d’explications qu’il a envoyées, nous comprenons sa démarche.

Car comme une partie de chasse pendant les feux de brousse, vous constituez plusieurs équipes de sorte à ce que vous ayez beaucoup de gibiers. C’est cette politique qui est aujourd’hui menée car si nous voulons être ensemble dans un seul coin, tous les animaux fuiront.

A travers les explications qui sont faites, nous comprenons ce qui se passe… » a-t-il d’emblée souligné avant de lui laisser ce message au nom des autorités traditionnelles.

“Ce n’est pas à moi d’être en palabre avec mon père Bédié. Je le réitère, je ne l’insulterai, ni ne parlerai mal de lui en public. Dans le grand V baoulé, Bédié est le plus illustre des cadres, c’est sous son ombre que nous évoluons tous” (JAK)

« Ce que je voudrais demander à notre fils, c’est lui dire qu’il considère le Président Bédié toujours comme son père. Aujourd’hui, ils ne sont plus dans le même parti étant donné qu’il s’est éclipsé ; mais que la relation de père et fils continue d’être entretenue.

Qu’ensemble, ils règlent les problèmes car ces jours-ci, les nouvelles qui nous parviennent ne sont pas bonnes pour notre pays, qui court une autre crise. Que tous les problèmes susceptibles de nous conduire à une crise soient réglés pour qu’en 2020 nous n’ayons pas de sang versé.

Il a dit qu’il va au RHDP pour nous apporter le bonheur, nous avons compris mais encore une fois, je voudrais lui dire qu’il ne soit pas en discorde avec le Président Bédié. Que jamais nous entendons qu’il lui a manqué de respect ou qu’ils ne se parlent plus ».

Avec lui, nanan Bertin de Konan-Suikro qui a dénoncé tous ceux qui s’attaquent au sphinx de Daoukro en ces termes : « Nous sommes heureux d’entendre ces propos rassurants venant de notre fils.

Car certains cadres du Pdci partis au Rhdp insultent le président Bédié, le dénigrent et disent des choses méchantes sur sa personne.

Mais qu’on n’oublie pas que tout passe et que ces tensions politiques finiront par passer tôt ou tard. Savoir que notre fils, bien que parti, s’inscrit dans la logique du respect de l’ainé, nous réjouit et nous lui disons merci pour cela ».

Réponse d’Ahoussou

Ayant écouté avec beaucoup d’attention ces conseils avisés, l’ex-vice-président du PDCI-RDA de rassurer ses parents par ce message : « Nanan Akaffou et tous les chefs présents n’ayez aucune crainte.

Je l’ai dit, mon cœur est au PDCI mais ma raison est au RHDP. C’est pour vous que je suis parti au RHDP ; c’est de la politique que nous faisons ; le président Bédié demeure mon père aujourd’hui, il demeure mon père demain.

Nous ne nous sommes pas encore vus depuis mon adhésion au RHDP mais nous nous parlons. Je ne peux pas me fâcher contre mon père. D’ailleurs,  là où je suis parti si je commets des erreurs, qui ira demander pardon ou me défendre, c’est bien Bédié ». a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Il a été informé de mon départ au RHDP. Je ne suis pas allé comme ça car j’ai un profond respect et de la considération profonde pour lui.

Je me suis juste éclipsé. Mais je le dis et je le répète, le Président Bédié est mon père, je lui dois beaucoup de respect. Et je ne peux en public lui manquer de respect ; je ne peux en public prendre un micro et le dénigrer. Si nous sommes à deux, je peux lui dire certaines choses ; mais publiquement, je ne peux lui tenir des propos désobligeants, injurieux. Il est mon père ! » a-t-il martel

Avant de poursuivre : « Le président Bédié, dans son interview de ces jours, a indiqué qu’il était le chef de la famille Ouattara parce qu’il était très ami au frère aîné du président Ouattara, Gaoussou Ouattara.

Aussi, il a dit que sur le plan politique, il n’est pas d’accord avec son frère Alassane Ouattara mais sur des questions importantes qui concernent la vie du pays, ils se parlent.

Donc ce n’est pas à moi d’être en palabre avec mon père Bédié. Je le réitère, je ne l’insulterai, ni ne parlerai mal de lui en public. Dans le grand V baoulé, Bédié est le plus illustre des cadres, c’est sous son ombre que nous évoluons tous. Ce grand baobab, nous ne pouvons pas l’abattre. Nous avons tous le devoir de respect et de considération à son endroit… » a-t-il clarifié à la grande joie des chefs.

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